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Planter un poteau

Anabel Boissonneault vit et travaille à Bruxelles (BE) et Montréal (CA). Suite à sa formation en architecture d'intérieur, elle poursuit ses recherches sur la thématique de l'improvisation en architecture. Abordant le bâti par l'intérieur, elle s'intéresse à la relation entre l'auteur et ses gestes. Par le dessin, l'écriture et la sculpture, elle partage sa vision du récit en s'attardant aux méthodes de mise en forme. Ses travaux ont été montrés, en Belgique, dans la zone côtière de Porto et en Italie

PROPOSITION de planter 


 

il s'agit ici
d'autoriser l'autonomie1

du processus d'architecture 



 

s’autoriser à intégrer 

un processus autonome 

consiste à ériger
une spatialité narrative 

 

accepter 

raconter 

 

planter un poteau tente d’édifier 



 

CINQ POINTS 



 

1// S'autoriser l'autonomie 

 

L'identification du projet
se fait par le choix et l'engagement. 

 

L'introduction d'un repère 

positionne et rend tangible

ce qui ne l'est pas. 

 

L'intention est identifiée, mais indéfinie. 

 

_ Planter le poteau 


 

2// Observer le cadre 

 

La définition de l'intention 

se fait par l'observation
des frontières perméables. 

 

L'apprivoisement des limites 

aiguise l'appréhension du contexte. 

 

La perception fragmentaire de 

l'ensemble interroge les procédés 

et encourage l'appropriation
de la matière. 

 

Le projet n'est pas contraint. 

 

_ Planter les repères 


 

3// Attribuer la contrainte 

 

L'appropriation
se fait par l'expérimentation. 

 

L'expérience définit
les limites des méthodes. 

 

La contrainte permet
de comprendre et de repousser. 

 

Le processus est autorisé, mais non autonome. 

 

_ Planter les ressources 


 

4// Émettre le geste 

 

L'autonomisation du processus 

se fait par l'improvisation. 

 

Le geste rend le contrôle obsolète. 

La confiance est nécessaire. 

L'instant reste imprévu 

jusqu'au prochain geste : 

point de clôture,
point d'ouverture. 

 

_ Planter la composition 


 

5// Accepter la continuité 

 

La continuité du processus
se fait par l'acceptation du geste. 

 

L'horizon ouvre des possibles 

auparavant imperceptibles. 

 

Re ‐ planter encourage 

le requestionnement, 

le repositionnement
et la répétition. 

 

La continuité,
c'est accepter une finalité 

jamais terminée. 

 

_ Re - planter 


 

Planter un poteau manifeste l'improvisation dans l'architecture. Il se caractérise par le refus de se conformer aux règles et par le dépassement des limites imposées, encourageant la réappropriation critique du territoire. Il s'agit d'un travail de recherche en architecture d'intérieur et arts visuels réalisée à Bruxelles, Belgique.

 

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RÉFÉRENCE

1 L'autorisation se réfère à faire un choix. Cette décision dirige l'individu vers un inconnu. L'autorisation questionne donc ce qui n'existe pas encore. Il s'agit d'une quête du dessein. L'autonomie se réfère à être libre. La liberté dirige l'individu vers la réaction. L'autonomie permet donc de donner l'expression aux outils et aux méthodes. Il s'agit de rendre libre chaque dessin. La combinaison de ces deux termes est à la fois matérielle et individuelle : deux puissances se confrontant pour atteindre un équilibre.

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